CONSTRUCTION
Matériaux
Ceux dont la sensualité tactile a été annihilée
par une éducation trop stricte pourront utiliser des baguettes
en fibre de carbone et de la toile de Spi. Les autres utiliseront naturellement
le coton et le bambou. On tolérera de ceux qui habitent loin d'un
magasin de jardinage et pour lesquels l'achat de bambou est difficile
qu'ils utilisent des baguettes de ramin comme ersatz.
Les cellules
Les trois cellules souples sont identiques et constituées chacune
d'un rectangle dont les grands côtés sont ourlés.
Les deux petits côtés sont ensuite cousus ensemble pour former
une ganse qui contiendra le longeron central (fig. 3). La section des
cellules est un triangle équilatéral.
Les ailes
La partie antérieure des ailes a la forme d'un triangle et la partie
postérieure celle d'un quart de cercle accolé à un
rectangle (fig. 1). Il est nécessaire que le sens de la trame soit
le même pour l'aile gauche et l'aile droite. De même, il est
souhaitable de superposer soigneusement les ailes gauche et droite et
de les découper ensemble après les avoir solidarisées
avec de nombreuses épingles. Je le fais sur de la moquette qui
"agrippe " le tissu préalablement lavé et repassé.
L'ourlet du bord de fuite est réalisé en pliant deux fois
le tissu. Si on fait un troisième pli, l'arrondi n'est plus réalisable.
Le bord d'attaque est constitué d'un pli recouvert d'un ruban sur
le dessus de l'aile (fig. 4). Les poches dans lesquelles pénètre
l'extrémité des vergues sont faites en ruban sergé
de largeur 40 mm (fig. 5). La liaison cellules-ailes est faite par une
simple couture sans renfort d'aucune sorte (fig. 2).
Armature et bridage
La grande vergue peut être en bambou Ø 20 mm. Elle est en
deux parties emmanchées sur une virole métallique. La petite
vergue et les longerons sont en Ø 15 mm. Du ramin respectivement
de Ø 14 et Ø 12 convient pour les mêmes fonctions.
Le bridage se fait sur le longeron inférieur à partir de
l'avant de la première cellule jusqu'à l'avant de la dernière.
G. Pantenier procédait en plaçant en ces deux points un
anneau en laiton solidarisé du longeron par une surliure à
demi-clefs. Ces deux anneaux reçoivent chacun une extrémité
de la bride. La liaison bride-anneau pourra être faite avec le joli
nœud ci-dessous qui est extrait d'un manuel de la Compagnie d'aérostiers
militaires. C'est dans une de ces compagnies qui recevaient des cerfs-volistes
que Pantenier servit pendant la guerre de 14-18.
Remerciements
à Madame MARIAS, fille de G. Pantenier, pour ses renseignements
et son aimable accueil.
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